La Directive de lUnion européenne sur lincinération des déchets dangereux (Réf. 12) énonce les dispositions suivantes:
«Toutes les installations dincinération sont conçues, équipées et exploitées de manière à ce que les gaz résultant de lincinération des déchets dangereux soient portés, après la dernière injection dair de combustion, dune façon contrôlée et homogène, et même dans les conditions les plus défavorables que lon puisse prévoir, à une température de 850 °C au minimum, obtenus sur la paroi intérieure de la chambre de combustion ou à proximité de cette paroi, pendant au moins deux secondes, en présence dau moins 6% doxygène; sil sagit de déchets dangereux ayant une teneur en substances organiques halogénées, exprimée en chlore, supérieure à 1%, la température doit être amenée à 1100 °C au minimum».
Larticle 7 de la même Directive fixe des valeurs limites démission pour les gaz rejetés par les usines dincinération. Les valeurs prescrites visent à éviter que les émissions dans latmosphère ne causent une pollution notable. Outre les conditions de température et de temps de séjour, dautres conditions de fonctionnement doivent être respectées pour brûler les produits pharmaceutiques de manière sûre et efficace (traitement et manipulation des cendres par exemple).
Des études effectuées par Pharmaciens sans Frontières en 1996 à Mostar ont indiqué que les médicaments, pour un échantillon moyen, avaient une teneur en halogènes (chlore, fluor, brome, iode et astatine isotope) denviron 0,1% rapportée au poids total (emballage compris). Cette teneur est bien inférieure à la valeur limite de 1% fixée dans la Directive de lUE. Compte tenu de cette teneur très basse, une température inférieure (850 °C) pourrait être adoptée pour lincinération de ces types de médicaments.